28 mars 2024

Définir l’orientation sexuelle d’après le visage

Définir l’orientation sexuelle d’après le visageLes psychologues d’Albright College (Etats-Unis) ont décidé d’éclaircir si on pouvait connaitre l’orientation sexuelle d’après l’apparence. Le but de leur expérience était de faire correspondre l’orientation sexuelle d’une personne aux traits de son visage et à sa perception par les autres.

40 personnes (15 hommes et 25 femmes) ont pris part à l’expérience. On leur a montré 60 photos dont la plupart des personnes étaient hétérosexuelles, l’autre moitié des gays et des lesbiennes. Les personnes soumises à l’épreuve devaient apprécier chaque photo d’après l’échelle de 5 points : 1 point correspond à ceux qui « préfèrent uniquement les  hommes », 2 points – « admirent également les femmes », 3 points – « bisexuel (le) », 4 points – « aiment les femmes, parfois les hommes », 5 points – « aiment uniquement les femmes ».

Lors de l’expérience, les chercheurs s’appuyaient sur les résultats, selon lesquels le jugement porté sur soi-même corrèle avec la symétrie du visage : chez les hommes hétérosexuels les traits du visage sont plus symétriques  que chez les homosexuels. Lors de l’expérience on a constaté que les traits symétriques du visage masculin s’associaient chez les experts avec l’orientation hétérosexuelle. Chez les femmes on a constaté la dépendance similaire, mais les résultats statistiques étaient moins certains.

Naturellement que dans leurs exercices physiognomoniques les psychologues prenaient en compte l’influence de l’apparence féminine : puisque certains traits « féminins » du visage chez les hommes peuvent laisser croire que leur propriétaire a des préférences sexuelles inhabituelles. Bien entendu que ce fait a joué son rôle : l’homme à l’apparence masculine avait plus de chances d’être nommé hétérosexuel. Néanmoins, selon les auteurs, la masculinité ou la féminité de l’apparence jouait un rôle moins signifiant que la symétrie ou l’asymétrie des traits du visage.

Il est à souligner que les auteurs ne discutent pas les raisons pour lesquelles les minorités sexuelles avaient les traits du visage moins symétriques. Les psychologues ne parlent que d’une certaine adaptation évolutionniste qui permet de ne pas faire une erreur catastrophique dans le choix du partenaire. Les cas d’homosexualité existent également dans la nature sauvage, c’est pourquoi il n’y a rien de surprenant que l’évolution a eu assez de temps pour apprendre à l’homme à distinguer  « son semblable » et « l’autre ».

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