20 avril 2024

Qui a inventé la ceinture de chasteté ?

Qui a inventé la ceinture de chastetéIl existe plusieurs mythes autour de la ceinture de chasteté. Certains sont persuadés que les ceintures de chasteté seraient apparues au Moyen Age. Les chevaliers partant en croisade, afin d’empêcher leurs épouses de commettre des infidélités, ils les auraient alors contraintes à porter ces fameux engins.

Néanmoins, aucune source ne mentionne ce genre de pratiques, que ce soit au cours de l’Antiquité ou du Moyen Age. Au contraire, les premières ceintures de chasteté seraient apparues en Italie, au courant du XV siècle, en pleine Renaissance, cent ans après les croisades. Si les ceintures de chasteté avaient existé au Moyen Age, leur utilisation aurait été très limitée.

Premièrement, les chevaliers mouraient souvent dans les croisades (dans une croisade participaient plus de 300 milles de chevaliers. 260 milles sont morts à cause des la peste et d’autres maladies, 20 milles ont été tué sur le terrain et seulement 20 milles sont revenus à la maison). Le plus important : la ceinture ne peut pas être portée plus d’une semaine. Le frottement du fer contre la peau, en plus de la saleté à cet endroit provoqueraient des infections générale.

La première mention des ceintures de chasteté date du XV siècle. Le livre « Bellifortis », écrit en 1405 par Konrad Kyeser contient l’illustration avec un commentaire « c’est une ceinture de fer, dont les femmes de Florence se protègent ». Rome, Venise, Milan, Bergame sont également mentionnés dans le texte comme des villes où on fabriquait des ceintures de chasteté. Néanmoins, il n’y a aucune confirmation que ce ne soit pas la fantaisie de l’auteur.

En 1889 l’antiquaire allemand Anton Pachinger a retrouvé une ceinture de chasteté en cuir et en fer. Il a fait cette trouvaille dans la ville de Linz sur le squelette d’une jeune femme. La femme a été enterrée approximativement au XVI siècle. Pachinger n’a pas réussi à retrouver le rapport sur l’enterrement de la femme dans les archives. La plupart de la collection de l’antiquaire, y compris la ceinture a été perdue.

Plus tard deux ceintures de chasteté ont été exposées dans le Musée national du Moyen Age.

La première était une ceinture simple : elle se composait d’un cercle, couvert de velours, et d’une plaque en fer. On suppose que cette ceinture était portée par Catherine de Médicis. La deuxième appartiendrait à Anne d’Autriche. Elle se composait de deux plaques articulées qui étaient accrochées à la taille à l’aide des courroies métalliques. Les images d’Adam et d’Eve ont été gravées sur cette ceinture. Il existe d’autres ceintures pareilles à Nuremberg et à Londres. La plupart des ceintures ne sont pas exposées, puisque leur authenticité reste douteuse.

Pendant plus de 200 ans, les ceintures de chasteté ont été utilisées à des  « buts médicaux ». Dès années 1700 aux années 1930 les médecins étaient persuadés que la masturbation était nuisible à la santé. On retrouve assez souvent des recettes contre cette « maladie grave » dans des magazines de médecine. Notamment, les médecins conseillaient de mettre des ceintures de chasteté aux adolescents pour qu’ils ne cèdent pas « à la tentation diabolique ».

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